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Et
dire qu’en septembre 1997 elles découvraient, sous le sourire narquois
des « spécialistes », que baskets aux pieds on se déplaçait
plus vite qu’en talons aiguilles Mais c’était sans les connaître nos
« Super Nana » car du trottinement à la foulée, d’hectomètres
en kilomètres, de doute en espérance, de découragement en volonté,
elles franchirent en cette symbolique année 2000,
la distance mythique des 42 Km 195. Avouez que l’expérience vécue
méritait bien une « inter-viou » de nos néo-marathoniennes,
représentées en l’occurrence par les dernières diplômées de la
promotion 97, Françoise, Isabelle et Jacqueline. Pour ce faire, par un
stratagème risqué et un déguisement de Drague Queen, j’ai réussi
à m’installer à leur table au cours de la dernière soirée des
Rois. Inutile de vous dire que l’affaire ne fût pas de tout repos car
se faire peloter en douce par leur mari pendant que vous posez vos
questions, ça vous travaille la concentration. Géair : « Quand je
pense…. de la « Gériatrie » à New York, quel chemin
parcouru ! » Françoise :
«Ah ça oui ! ça doit bien faire dans les 5000 Km » Isabelle :
« sans compter qu’arrivées sur place il a fallu encore se taper
42 bornes de shoping » Jacqueline
« pour être juste, il faut savoir que l’on a fait une bonne
partie du parcours en avion, ce qui est pardonnable pour des femmes du
niveau « Gériatrie » Géair : « Le
fait d’avoir des gens
d’expérience à vos cotés a du être primordial pour aborder
la préparation des jours qui précèdent le Marathon ? » Françoise :
« Personnellement, j’ignorais jusque là que la bière, le rouge
et le champagne étaient les boissons de base, recommandées pour un
Marathon et à ce niveau nos bonshommes n’ont rien négligé dans
la préparation » Isabelle :
« Sur le sujet des boissons énergétiques citées par Françoise,
j’avoue avoir été impressionnée par leur approche de la grande compétition ;
à un moment j’ai même cru que certains nous feraient une overdose »
Jacqueline :
«Il faut dire qu’une préparation basée sur la consommation d’une
« boisson énergétique » par kilomètre, démontre que
l’on est loin de l’amateurisme »
Géair :
« Vous avez certainement apprécié leur présence et leur conseils
tout au long du parcours ? » Françoise :
« Indépendamment des « avances feignace ! » de
rigueur, j’ai surtout apprécié que ces messieurs me servent à boire
et à manger pendant plus de 4 heures… ça vous change du quotidien » Isabelle :
« Tu sais, à part me répéter, « suis bien les flèches si
tu ne veux pas te perdre », ils ne m’ont pas été d’un grand
secours » Jacqueline :
« Quand j’entendais « à l’allure où elles courent, on n’est
pas encore rentré ! » ça m’encourageais de savoir qu’ils
appréciaient de rester tout ce temps en notre compagnie. » Géair : « Passer
la ligne d’arrivée de son premier Marathon c’est un grand moment,
quelle a été la réaction des coaches à votre égard ? » Françoise :
« Jean Pascal m’a dit « bon et maintenant si on allait
boire une B12 ! » Isabelle :
« José m’a dit « heureusement qu’il y avait du café aux
ravitos, parce que j’ai failli m’endormir en vous attendant » Jacqueline :
« Michel m’a dit « tu es déjà là ? » Géair : « Après
cette belle aventure, vous êtes certainement motivées pour un second
Marathon avec vos compagnons de route... Lequel préparez vous ? » Françoise :
«Reims !» - Isabelle :
«Le Médoc !» - Jacqueline : « Le
Beaujolais ! » Géair :
« Je coupe le micro pour que cette dernière question reste entre
nous. Depuis que vous êtes des Marathoniennes, au sujet des
rapports…Heu… extra sportifs… Heu…. Je veux dire des devoirs
conjugaux quoi ? » |
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